La mairie de Kati en collaboration avec la Coordination des Associations Féminines de Kati (COFAK) ont célébré la 7ème édition du mariage gratuite, le vendredi 3 novembre 2023 dans la cour de la mairie de ladite mairie. Cette cérémonie a été présidée par le ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Dr Coulibaly Mariam Maïga en présence de la Directrice Nationale de la Femme, Mme Tounkara Sophie Soukho, de la Directrice de la FAFE, Mme Kanté Fatoumata Diancoumba et de la Directrice Régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille de Koulikoro, Mme Bocoum Aoua Guindo et toutes les autorités administratives et coutumières de Kati.
Après les mots de bienvenue du coordonnateur des chefs de quartier de Kati, Tiécoura Koné, le maire de la commune Urbaine de Kati Yoro Ouologuème a souligné que cela fait 7 ans que cette cérémonie est organisée dans le cadre du mois de la solidarité. Pour lui, elle est co-organisée par la mairie et la Coordination des Associations et ONG Féminines de Kati (COFAK). Il a sollicité l’accompagnement du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille pour les éditions futures.
Le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr Coulibaly Mariam Maïga a souligné que c’est un honneur et un immense plaisir pour elle de présider la cérémonie de célébration gratuite des mariages de 50 couples, initiée depuis 2017, par la mairie de la commune urbaine de Kati. A ses dires, le mariage est un événement heureux et inoubliable dans la vie des deux conjoints. « Il revêt un caractère symbolique. Pour être valide, il doit être célébré par un officier d’État civil. Ainsi, cette union se justifie par un document appelé l’acte de mariage qui est d’une grande utilité dans le quotidien du couple. En effet, l’acte de mariage établit la preuve de l’authenticité de l’union civile de deux personnes et permet à chacun des époux d’exercer son droit ainsi que celui des enfants. Aussi, il peut être exigé dans le cas d’un divorce ou de la demande de certains documents administratifs tels que le certificat de nationalité, le livret de famille etc » a-t-elle ajouté.
Pour elle, l’acte de mariage est un document authentique qui certifie l’union entre deux époux et leur confère des droits. Elle soutiendra qu’il est adopté par la loi N°2011-087 du 30 Décembre 2011 portant Code des Personnes et de la Famille (article 173 à 184). Dr Coulibaly Mariam Maïga a, en outre, réaffirmé l’engagement des autorités de la transition à renforcer la cohésion sociale dont la ligne de mire se situe au sein des foyers pour un Mali débarrassé totalement du terrorisme et d’autres forces du mal qui ont dangereusement pesé sur le développement économique, social et culturel de notre pays. Et le ministre d’inviter la mairie de Kati à persévérer dans la création d’initiatives entrant dans le cadre du renforcement du tissu social, gage de tout développement.
Pour sa part, la présidente de la COFAK, Mme Daou Gninè Mariko a rappelé que cela fait sept (7) ans que ladite cérémonie est organisée, une fois par an, dans le cadre du mois de la solidarité, par la mairie de Kati, en collaboration avec la COFAK. Pour elle, l’objectif recherché est de légaliser les liens du mariage entre les conjoints. « L’acte de mariage fait partie des actes d’état civil les plus sûrs sur le plan juridique. Il protège contre l’inégalité et les violences basées sur le genre. Il est donc souhaitable que chaque femme mariée en bénéficie. II se trouve que de nombreuses femmes ne jouissent pas pleinement du droit de leur mariage faute d’acte de mariage. Par exemple, certaines femmes sont expulsées du domicile conjugal après le décès de leurs époux » a-t-elle martelé.
À l’en croire, d’autres sont contraintes de se remarier avec un frère de leur époux décédé, c’est en raison de ces atrocités sociales que nous avons initié cette activité. Elle estime que les résultats obtenus sont remarquables. « A ce jour cette activité a permis à plus de trois cent (300) couples d’avoir gratuitement leur acte de mariage. Aujourd’hui encore, cinquante (50) femmes auront l’occasion de légaliser leurs liens du mariage» a conclu la présidente de la COFAK.
Abréhima GNISSAMA
Source : handara