Pour commémorer la Journée internationale de la lutte antimines dont le thème de l’édition 2023 est « L’action antimines ne peut pas attendre » deux séances de sensibilisation à l’intention des enfants et des personnes déplacées internes ont eu lieu à Gao. Elles ont été organisées par le Service de lutte antimines des Nations Unies (UNMAS) et ses partenaires locaux.
C’est avec des images que les différents types d’engins explosifs ont été expliqués aux enfants âgés de 7 à 12 ans par les ONG qui interviennent dans la lutte contre les mines. Ils ont aussi suivi le témoignage de Mohamed AGUISSA victime d’une explosion. « C’est en quittant Gossi pour Gao que notre véhicule a sauté sur une mine. Il y a eu des morts et moi j’ai perdu une jambe dans l’explosion. Aujourd’hui, j’ai une prothèse qui me permet de me déplacer » affirme-t-il. Mohamed ANGUISSA conseille aux personnes déplacées et particulièrement aux enfants « de faire très attention et de ne pas toucher aux objets suspects. Il faut faire appel aux agents de sécurité dès qu’on remarque ces objets ». Très attentifs, les enfants ont été en mesure à l’issue de la sensibilisation de répondre aux questions des agents qui vérifiaient les connaissances fraichement acquises. Ils ont reproduit à travers des dessins les risques qu’ils encourent en manipulant les objets suspects.
Les personnes déplacées internes du site de Bagoundjé ont reçu les mêmes explications. « Le choix porté sur cette population cible s’explique par leur vulnérabilité et leur degré d’exposition aux mines. Les enfants tout comme les personnes déplacées sont beaucoup plus mobiles » explique Fatoumata SANOGO, chargée de soutien psychosocial au Conseil danois pour les réfugiés (DRC). « Pas plus tard que la semaine dernière, nous avons eu deux enfants qui ont été victimes d’une mine. C’est important que les enfants soient initiés pour qu’ils ne ramènent pas en jouant des objets dangereux dans leurs familles. C’est aussi important de sensibiliser les personnes déplacées car elles ne maitrisent pas souvent les zones de danger » souligne Fatoumata SANOGO.
Dans les régions de Gao et Ménaka, durant les deux dernières années, 13 incidents liés aux mines ont été enregistrés. Ils ont fait 42 victimes parmi les populations civiles.
Bureau de la Communication Stratégique et de l’information publique