Le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, a pris part à la 52ème session du Conseil des droits de l’Homme à Genève, à l’occasion du dialogue interactif sur la situation des droits de l’Homme au Mali. En observation générale, il déplore l’approche d’ensemble du rapport.
À la tête d’une délégation à Genève, le ministre a pris note du rapport de l’Expert indépendant sur la situation des droits de l’Homme au Mali. Toutes fois, souhaite à présent apporter quelques observations.
D’abord, en observation générale, le ministre Kassogué déplore l’approche d’ensemble du rapport, qui est essentiellement à charge, notamment lorsqu’il est évoqué dans le rapport, à plusieurs reprises « la dégradation rapide et continue de la situation sécuritaire particulièrement au Nord et au Centre du pays, qui semblent échapper au contrôle des autorités maliennes ». Pour le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux du Mali, cette affirmation, répétitive, ne tient pas compte des nombreux efforts déployés et des avancées notables réalisées en matière de sécurité ainsi que dans le domaine de la protection et la promotion des droits de l’Homme.
Aussi, à ce sujet, selon le ministre Kassogué, l’Expert indépendant reconnait la baisse des cas de violations des droits de l’homme, ce qui, en toute cohérence, est à mettre à l’actif de l’amélioration de la situation sécuritaire, grâce à la montée en puissance des Forces de défense et de sécurité maliennes.
Par ailleurs, Me Kassogué dénonce qu’il est regrettable de constater que les éléments factuels et objectifs communiqués par le Gouvernement du Mali n’ont pas été pris en compte, toute chose qui interroge sur le respect des procédures élémentaires, qui caractérisent une démarche participative.
De manière spécifique, le ministre Mamoudou Kassogué souligne que, l’Expert indépendant mentionne un « défi persistant de l’impunité ». A cet égard, le ministre Kassogué a souligné que plusieurs mesures ont été prises par les autorités maliennes pour lutter contre l’impunité, dans le cadre de la politique de tolérance zéro contre les exactions.
Ainsi, dans cette dynamique, la delegation malienne a fait savoir que, le Gouvernement regrette profondément que le rapport insinue un manque de volonté politique ou une incapacité de l’Etat à mener des poursuites.
Kossa Maïga
Source : handara