La Direction de l’Institut de Pédagogie Universitaire (IPU) a lancé ce mercredi 25 octobre un colloque Internationale en hommage au regretté Professeur Denis Dougnon, sur le thème : « L’Afrique face aux crises : quels défis pour la recherche ? ». Ce colloque rend hommage à la vie et aux réalisations du regretté défunt en mettant en lumière les enjeux et les défis relatifs au secteur de l’éducation en général et plus spécifiquement à l’enseignement.
« Le Professeur Denis DOUGNON, dont la disparition a laissé une empreinte indélébile dans nos cœurs et nos esprits, a très tôt saisi l’enjeu et l’ampleur des mutations institutionnelles dans l’enseignement supérieur », précise le directeur de l’Institut Pédagogie Universitaire, Alou Ag Agouzoum.
Ce colloque est une activité scientifique de haut niveau, la première qu’organise l’institut. Il a réuni des chercheurs, des enseignants chercheurs et des étudiants venus des quatre coins du monde, ainsi que des personnalités éminentes de la communauté académique et scientifique malienne. Le thème de ce forum traduit surtout l’actualité d’un continent confronté à une série de crises, un continent qui pourtant avance grâce à l’engagement des chercheurs décidés à éclairer l’avenir, sur la base de leurs travaux scientifiques.
C’est pourquoi selon le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Bourema Kansaye : « La recherche de qualité est le pilier de tout développement, et j’encourage vivement toutes les initiatives allant dans ce sens », dit-il. Aussi, reconnaitre et célébrer les qualités et les mérites d’un scientifique demeure une orientation cardinale dans la marche de toutes les universités. Le ministère Kansaye a affirmé de s’engager désormais à intégrer pleinement cette tradition dans leurs bonnes pratiques, en l’honneur de tous les enseignants-chercheurs qui ont œuvré pour inventer l’avenir de notre jeunesse et de notre pays.
Durant quatre jours, des communications enrichissantes ont été faites et des dialogues visant à évaluer l’état actuel du paysage éducatif. « Nous sommes convaincus que cet événement agira comme un catalyseur pour la diffusion des connaissances et des idées, renforçant ainsi le rôle central de notre institution dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique », souligne le directeur de l’IPU, Alou Ag Agouzoum.
Ainsi, la cérémonie d’ouverture du Colloque International en hommage au regretté Professeur Denis Dougnon présidé par le premier ministre Choguel Kokala Maïga a été magnifié par des champs et danses en hommage au défunt Dougnon en présence des ministres et des acteurs de l’éducation et des enseignants-chercheurs.
Qui était Denis DOUGNON véritablement ?
Né en 1952 à Barapirely, Denis DOUGNON n’a pas manqué sa vocation. Il a voulu être un enseignant dès le départ ; ce qui l’a conduit à l’Ecole Normale Supérieure de Bamako. En 1975, il a eu son diplôme en psychopédagogie. Ce qui lui a permis de servir à l’Institut Pédagogique d’Enseignement Général (IPEG), à l’Institut Polytechnique Rural (IPR) de Katibougou, à la Direction Nationale de l’Alphabétisation Fonctionnelle et de la Linguistique Appliquée (DNAFLA), à l’Institut Supérieur de Formation de Recherche Appliquée (ISFRA).
Riche de ce parcours professionnel, il est retourné sur les bancs, d’abord à l’ISFRA de Bamako et ensuite à l’Université François Rabelais de Tours pour le doctorat de troisième cycle en Sciences Humaines Appliquées au Développement Educatif, en 1982.
Denis DOUGNON a eu des collaborations scientifiques de grande envergure en tant que professeur visiteur dans trois grandes universités, à savoir l’Université de Ngaoundéré, au Cameroun, à l’Université de Genève, en Suisse et à l’Université François Rabelais de Tours, en France.
On retient du Professeur Denis DOUGNON que son engagement au sein de sa communauté a été total. A ce titre, il a été membre fondateur de l’Association Ginna Dogon, et Président de l’Association des Ressortissants de la Commune Rurale de Barapirely.
Ces quelques lignes ne sont qu’une partie de la figure historique de cet homme arraché à notre affection le 25 janvier 2919 alors qu’il était en plein dans l’aboutissement d’une rencontre sur la généralisation des langues nationales dans notre système éducatif.
En ce jour, qui n’est pas le jour d’une oraison funèbre, rendons grâce au Seigneur de nous avoir mis sur les pas d’un homme entier, un homme dont le sens du partage n’est pas contesté.
Kossa Maïga
Source : handara.ml