SEGOU-BOUGOUNI-DIOÏLA : Le trio gagnant de la reprise la biennale à Mopti

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Les rideaux sont tombés sur l’édition 2023 de la biennale artistique et culturelle dimanche dernier (6-16 juillet 2023) au stade Baréma Bocoum de Mopti avec le sacre de Ségou. En effet, le jury de 9 membres a classé la Cité des Balanzans sur la plus haute marche du podium devant les nouvelles régions de Bougouni et de Dioïla. Quant à Mopti, elle a brillamment gagné le pari de l’organisation avant de  passer le flambeau à Tombouctou désignée pour abriter l’édition 2025.

Ségou, Bougouni et Dioïla ! Tel est dans l’ordre le trio gagnant de la biennale artistique et culturelle que la Venise malienne a abrité du 6 au 16 juillet 2023. Les nouvelles régions se sont réellement illustrées puisque le prix du fair-play est revenu à Nioro. Les compétitions ont réuni les 19 régions et le district de Bamako. Et on retiendra que la 5e région administrative du Mali a brillamment gagné le pari de l’organisation de cette édition qui a rassemblé l’ensemble du peuple malien à travers sa jeunesse.

Et ce n’est pas un défi moindre pour qui sait que cette édition s’est tenue dans un contexte sécuritaire particulier. Un défi relevé grâce à la détermination et au dévouement des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) du Mali. Présent à la clôture comme à l’ouverture, le Premier ministre a salué la participation de toutes les régions. «Vous avez répondu en liesse, vous êtes venus par milliers, de toutes les régions et contrées du pays. Vous avez vécu et fait vivre la culture malienne dans toute sa diversité. Pendant onze jours, dans la communion totale, vous avez prouvé votre attachement au Mali, à la diversité de sa culture, à ses valeurs d’unité, de diversité, de cohabitation pacifique, de tolérance, de pardon et de solidarité», a salué Dr Choguel Kokalla Maïga.

Et de poursuivre, «pendant onze jours, vous avez, à travers chants, danses, pièces de théâtre, des formes d’expressions culturelles de nos terroirs, tirées parfois de l’abîme du temps, fait vibrer les populations de Mopti et du Mali dans cette salle où planent le souffle et l’image d’une des plus grandes figures de la culture malienne, feu Sory Bamba, artiste, auteur-compositeur émérite, Chef d’orchestre du célèbre Kanaga de Mopti. Pendant onze jours, vous avez magnifié la culture malienne dans la splendeur de toute sa diversité»

«Vous avez démontré que notre pays est une mosaïque culturelle et un foyer de créativité où des formes plurielles d’expressions culturelles et artistiques célèbrent harmonieusement la rencontre des traditions ancestrales avec les valeurs contemporaines. C’est une culture forte, vivante, portée par les populations qui y expriment leur attachement, collectivement et individuellement», a indiqué le Chef de gouvernement de Transition.

Pour lui, «la culture est la possibilité même de créer, de renouveler et de partager des valeurs, le souffle qui accroît la vitalité de l’humanité. Et l’humanité est un lien à tisser et à réparer lorsqu’il est abîmé, un lien en perpétuel devenir que nous avons le devoir d’entretenir. Les rapports entre filles et fils d’une même mère sont comme une broderie que Dieu a tissée sur une toile d’amour». Loin des rivalités stériles et non productives, la compétition a tourné à une véritable célébration de notre culture, de ses valeurs.

Comme l’a déclaré Dr Choguel Kokalla Maïga pour exhorter la jeunesse malienne (dans toute sa composante) à l’union sacrée, chaque Malien et chaque Malienne doit faire son leitmotiv cette citation de Amadou Hampâté Bâ selon laquelle, «qu’il s’agisse des individus, des nations, des races ou des cultures, nous sommes tous différents les uns des autres ; mais nous avons tous quelque chose de semblable aussi. Et c’est cela qu’il faut chercher pour pouvoir se reconnaître en l’autre et dialoguer avec lui. Alors nos différences, au lieu de nous séparer, deviendront complémentarité et source d’enrichissement mutuel…» !

Considérée à juste titre comme la plus grande manifestation artistique et culturelle organisée par l’Etat la biennale artistique et culturelle était tombée dans une prostration depuis de longues années. En effet la dernière édition, celle du «Cinquantenaire», date de 2010 à Sikasso, la capitale du Kénédougou. «Une hibernation qui avait amené certains à croire que cette biennale ne se réveillerait plus. Ils avaient déjà proclamé sa mort définitive. Mais le président de la transition a décidé que la biennale artistique et culturelle du Mali ne mourra pas», a rappelé le l’artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme lors d’une cérémonie du bureau malien du droit d’auteur (BUMDA).

Comme l’avait souhaité le ministre Andogoly Guindo, l’édition 2023 de la biennale artistique et culturelle a véritablement été la célébration de la nation dans toute sa diversité. Et rendez-vous est pris en 2025 à Tombouctou !

Moussa Bolly

Source : Le Matin

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