Le Cadre de Concertation Multi Acteurs Élargi (CCMAE) a organisé ce jeudi 27 juillet 2023 à l’Agetic, un colloque à l’attention de ses membres et des acteurs impliqués dans la prévention et la lutte contre l’enrichissement illicite. L’objectif de la journée est de renforcer les capacités de ses membres sur la connaissance de la Convention de L’Union africaine sur la Prévention et la Lutte contre la Corruption (CUAPLC) et les informer des avancées, des contraintes et des recommandations en la matière 20 ans après sa ratification.
« La journée africaine de lutte contre la corruption offre l’opportunité de réfléchir sur les conséquences de la corruption et sur les enjeux et les défis de la prévention et de la lutte contre ce fléau », précise Jean-Paul Riverin, coordinateur du projet LUCEG.
Cette 7ème édition de la journée africaine de lutte contre la corruption célébrée chaque année le 11juillet, offre l’opportunité de réfléchir sur ce qu’il y a lieu de faire pour rendre plus efficace la lutte contre la corruption. Le Thème de cette rencontre : « les avancées en matière de lutte contre la corruption au Mali » cadre parfaitement avec le thème international : « la convention de l’union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption 20 ans après : réalisations et perspectives ». Cette session de renforcement de capacité vise à familiariser les acteurs avec la convention de l’Union Africaine sur la prévention et sur la lutte contre la corruption, à prendre connaissance des avancées enregistrées depuis vingt ans que la convention est adoptée, et à faire des recommandations pour les prochaines années.
La prévention et la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite sont un domaine complexe faisant intervenir plusieurs acteurs (Étatiques et non étatiques). Toutefois, en dépit des mesures prises par le gouvernement du Mali, la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite tarde à donner des résultats pouvant faire espérer sur la fin du fléau. Selon M. Riverin, parmi les difficultés identifiées qui freinent l’élan des structures travaillant contre le fléau, figure en bonne place le manque de coordination des actions et surtout de collaboration entre les acteurs.
Ainsi, c’est cette idée qui a nourri la mise en place d’un cadre de concertation multi-acteurs élargi (CCMAE) des Organisations de la Société Civile par l’OCLEI avec l’appui du projet LUCEG. Ce cadre se veut un outil de réflexion d’analyse et d’accompagnement de tous les acteurs intervenant dans la prévention et la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicites
Selon le représentant de l’oclei, M. Oumar Wagué, la corruption a des impacts négatifs sur tous les aspects de la société. Et d’ajouter qu’elle est le principal obstacle au développement économique et social dans le monde. Pour le président du CCMAE, Calixtu Traoré, la prévention et la lutte contre la corruption ne peuvent apporter les fruits escomptés que lorsque les osc et toute personne de bonne volonté s’impliquent pour appuyer et pallier les insuffisances des structures formelles Etatiques, généralement limitées par les textes et la lourdeur des procédures.
Le 11 juillet 2003 marque l’adoption de la Convention de l’Union africaine sur la Prévention et la Lutte contre la Corruption. Le Mali a signé et ratifié ladite Convention le 07 juillet 2005. Lors de sa 29e session ordinaire tenue les 3 et 4 juillet 2017 à Addis-Abeba (Éthiopie), la Conférence des Chefs d’État a déclaré le 11 juillet, journée africaine de lutte contre la corruption en vue d’impliquer toutes les parties prenantes dans la lutte contre ce fléau.
Kossa Maïga
Source : handara.ml