L’Association des Sortants et Sympathisants de l’Institut Arabe de Formation en informatique (ASSIAF) a organisé une conférence débat ce samedi 15 juillet au siège de l’ONG al-Farouk sur l’ « employabilité des arabophones au mali : enjeux et contraintes. » La conférence est animée par le Dr. Samby Khalil Magassouba, enseignant-chercheur, Chef du département de l’université Arabe de l’université des lettres et des sciences humaines de Bamako ; M. Ibrahim Coulibaly, cadre du ministère de l’enseignement arabe ; M. Salam Traoré, ancien chef de cabinet de secrétariat d’Etat chargé de la promotion de l’enseignement bilingue.
« Nous avons constaté que les arabophones sont de plus en plus au chômage qui est dû à des arrières pensées. Auparavant, les gens pensaient que les arabophones ne parlent et écrit qu’en arabe seulement, c’est ce qui n’est pas le cas. Or, le nouveau système éducatif des arabophones, mis en vigueur depuis 2004, stipule que les arabophones sont bilingues, c’est-à-dire, ils parlent bien l’arabe aussi que le français. Ils ont aussi des compétences dans plusieurs des domaines », précise l’Association des Sortants et Sympathisants de l’Institut Arabe de Formation en informatique (ASSIAF), Boubacar Sissoko.
En effet, c’est dans ce cadre que l’Etat du Mali a pris l’initiative depuis fin de l’année 2022 de créer une structure dédiée à l’employabilité des arabophones et à leurs insertions professionnelles. « Nous avons profités de l’occasion pour booster les efforts de l’Etat pour conscientiser les arabophones à aller vers l’Etat », tel est l’objectif de la présente conférence selon le président de l’association ASSIAF. Aussi, il espère qu’avec l’opérationnalisation cette nouvelle structure les arabophones n’auront plus de problème à s’insérer la vie professionnelle.
Aussi, les échanges ont portés, entre autres, sur : « le cadre juridique du travail, autrement dit : l’Etat et le droit au travail : les arabophones inclus ou exclus ? » ; comment entreprendre un nouveau paradigme et faire un cap vers un autre modèle dans lequel l’Etat octroierait des allocations mensuelles aux maîtres des médersas et école coraniques conventionnelles, l’Etat pourrait-il se le permettre ? ; Quels rôles les arabophones pourraient-ils jouer dans la dynamisation et l’amélioration de la diplomatie malienne dans les pays arabes ?
Ainsi, L’Association des Sortants et Sympathisants de l’Institut Arabe de Formation en informatique (ASSIAF) est une jeune association dont les objectifs sont entre autres : Former les arabophones en informatique et développer sa pratique et sa culture dans le milieu ; Lutter contre leur chômage et œuvrer pour leur emploi et insertion professionnelle ; Instaurer l’esprit de la paix, de la tolérance, de l’acceptation de l’autre et contribuer à sa diffusion dans la société.
Kossa Maïga
Source : handara