Le président de la Transition du Burkina Faso, le Lieutenant-colonel Paul Henry Sandaogo Damiba, a effectué samedi dernier (3 septembre 2022) une visite officielle de quelques heures à Bamako où il a été accueilli dans l’après-midi par son homologue malien, colonel Assimi Goïta.
Selon la présidence malienne, après la cérémonie protocolaire, les deux dirigeants ont eu un tête-à-tête avant d’avoir un entretien élargi à leurs collaborateurs. Très peu d’informations ont filtré de cette visite éclair au Mali. Même si le chef de l’Etat, Colonel Assimi Goïta, a déclaré sur twitter, «c’est un grand honneur pour le Mali de recevoir mon frère le président Paul Henri Damiba pour son premier déplacement à l’étranger».
«Il était de bon ton de rencontrer les autorités», a déclaré le Lieutenant-colonel Paul Henry Sandaogo Damiba, après son tête-à-tête avec le président Goïta. Et selon lui, leurs échanges ont porté sur «les questions sécuritaires». Et de préciser, «le Burkina entend renforcer ses liens avec le Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme».
En effet, de sources diplomatiques, il a beaucoup été question de lutte contre le terrorisme au Sahel, notamment du retour du Mali dans le dispositif régional. Il faut rappeler que, le 16 mai dernier, notre pays a décidé de quitter le G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) en dénonçant son «instrumentalisation». Le 22 août dernier, à l’occasion de la visite du ministre nigérien de la Défense à Ouagadougou, le Burkina et le Niger lui ont demandé de «revenir assumer ses responsabilités» dans le cadre d’une coopération sous-régionale pour lutter efficacement contre le terrorisme.
«Nous avons passé en revue la situation sous-régionale et nous avons pensé que le Mali est aujourd’hui le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense», avait déclaré le ministre nigérien de la Défense, Alkassoum Indattou, à la sortie de l’audience accordée par le président du Faso. «Il faut qu’on travaille pour que le Mali puisse revenir et assumer ses responsabilités et jouer son rôle», a-t-il alors plaidé.
Et de sources diplomatiques dans notre capitale, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a réitéré cette requête samedi dernier à son homologue du Mali, colonel Assimi Goïta. A-t-il réussi à le convaincre en donnant suffisamment de gages pour plus de respect à l’égard de notre pays à l’avenir ? Le temps nous édifiera !
Moussa Bolly