22 SEPTEMBRE 2022 : FIERTÉ D’ÊTRE MALIEN

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Demain jeudi, 22 septembre 2022, le Mali fêtera le 62ème anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale voulue par les pères fondateurs de la République, selon l’expression de Modibo Keïta, comme une indépendance véritable. Les astres, cette année, semblent s’aligner comme pour délivrer un message particulier aux Maliens qui font face avec une admirable fierté combative à de multiples complots fomentés de l’extérieur, dont les suppôts locaux sont d’une détermination apatride qui laisse pantois bien de citoyens du monde. Le 62ème anniversaire de l’indépendance de notre pays tombe, en effet, sur un jeudi, comme en 1960. Ce hasard, ou cette coïncidence, révèle un autre, voire deux. Le Président Modibo Keïta, qui a eu le bonheur et l’honneur de proclamer l’indépendance nationale, est mort à 62 ans il y a 45 ans, âge auquel il a eu l’insigne honneur de devenir le premier Président de la République du Mali. Il s’y ajoute que c’est l’éclatement de la Fédération du Mali (Sénégal-Soudan) dans la nuit du 19 au 20 août 1960 qui a conduit l’ancien Soudan français à opter pour l’indépendance le jeudi, 22 septembre 1960. En partant de cette nuit du 19 août 1960, on peut estimer qu’à 24 heures près, cette date aurait pu rimer avec 60 ans-la durée du Sigui dans la culture dogon-, l’oeil scrutant le pronunciamiento salutaire qui a mis fin le 18 août 2020 à une gabegie dévastatrice de 30 ans. Faut-il rappeler que le choix du jeudi, 22 septembre, a été inspiré aux pères fondateurs en raison de l’héroïque  résistance opposée à la pénétration coloniale le 22 septembre 1878 à Sabouciré par nos devanciers ? Mais ces considérations peuvent ennuyer car, selon l’expression d’Amadou Hampâté Ba, “il faut des oreilles bien curées et des âmes moins sceptiques” pour en admettre les sens profonds.
Tout compte fait, sans avoir peur de qui que ce soit, les Maliens, dans la quête de la souveraineté de leur pays, sont dans l’épreuve depuis août 2020. Ils sont dans une période de transition politique qu’ils sont résolus de mettre à profit pour refonder leur nation malmenée par des gangsters et des desperados coalisés. Cette transition est pour eux l’occasion rêvée, en effet,  pour créer les conditions d’un développement dont les premiers bénéficiaires seront d’abord les Maliens eux-mêmes : agriculture, mines, école, défense, NTIC, santé, médecine, métiers, etc. Nathalie Yamb résumait bien la pensée des progressistes du monde entier quant au combat des Maliens : “…Je n’en ai jamais fait un mystère, j’ai un a priori positif à l’endroit de la junte malienne car elle nous a donné, dès  le début, des indications de sa volonté de vouloir extirper son peuple du giron malfaisant dans lequel il est englué depuis… Peuple du Mali, votre armée est en train, en ce moment, de regagner du terrain. Dans le Centre, contrairement à ces 09 dernières années, les déstabilisateurs du Mali sont en train d’être balayés, neutralisés comme on aime bien dire dans le jargon. Vos gens (les autorités) ne parlent pas beaucoup, mais je peux vous assurer que les FAMa et leurs nouveaux alliés font le job. C’est ce qui rend la France gouvernementale hystérique. La victoire est à portée de main. Donnez le courage à vos dirigeants de faire les derniers pas décisifs vers la liberté…” Nathalie Yamb n’est pas une Malienne, mais on peut l’estimer comme une Africaine Malienne. Chaque Malien, hommes et femmes, jeunes et vieux, doit à sa suite se poser maintenant la question incontournable : “Quelle part ai-je à présent aux efforts de guerre en cours au Mali à côté des FAMa ?”
Machiavel disait que “Le principal défaut de l’homme est de ne pas imaginer l’orage par beau temps”. C’est ce qui est arrivé avec les inconséquents qui ont gouverné notre pays pendant les trente dernières années. Mais nous n’avons plus le droit de nous morfondre. Le roi de Prusse, Frédéric Le Grand ou Frédéric II (1712-1786) disait : “Il est pardonnable de perdre, mais il n’est pas pardonnable d’être surpris”. Nous sommes à présent dans cette situation. Nous n’avons ni le droit d’être surpris, ni celui de perdre. Les générations futures ne doivent pas avoir de raison pour nous maudire. Nous ne pouvons garder cela à l’esprit qu’en pensant à la lutte opiniâtre des hommes et des femmes qui, dans le cadre du soulèvement du M5-RFP, ont donné leurs vies et dont beaucoup d’autres sont handicapés pour toujours afin de réussir le changement survenu le 18 août 2020.
Amadou N’Fa Diallo
Source : journal Le National
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